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13 février 2005

Mobiles, et cancer de la bitte

L'évolution de l'utilisation des téléphones portables est franchement sidérante:

Il y a quelques années, quand les téléphones portables sont arrivés (je ne parle pas du bi-bop, car il y aurait matière à écrire un livre), ils ont été perçus comme un objet de convoitise, car réservés à ceux qui avaient des pépettes... Alors forcément, "ceux qui avaient des pépettes" faisaient en sorte qu'on les voit bien en train de téléphoner. Le téléphone était gros, il suffisait de parler bien fort pour attirer l'attention, de rouler en voiture avec le téléphone à l'oreille coté fenêtre, ou encore de faire appeler un copain sur son portable quand on était au restaurant (les sonneries de l'époque était plutôt violentes et le vibreur inexistant).

Puis, petit à petit le téléphone mobile s'est démocratisé. Dans un premier temps, tout le monde a commencé à afficher son téléphone partout, en tout lieux, tout le temps, à appeler, se faire appeler, en voiture, en train, au restaurant, chez sois, chez des amis, chez des potes, au lit, etc...

L'attitude du "excusez moi je prend un appel", s'est transformé en "une seconde", puis s'est privé de transition. Il est devenu de moins en moins rare de discuter avec quelqu'un puis de voir la personne sortir son portable et dire "allo", tout en vous invitant à continuer votre conversation.

Enfin, l'image du portable s'est dégradée: interdiction de conduire en téléphonant d'une part, d'autre part l'antenne près du cerveau pourrait peut être causer des cancers.... Et là les génies du marketing sont arrivés avec "LE KIT PIETON".

La solution miracle à tous les problèmes:

1/ Vous avez peur du cancer, aucun problème, le kit piéton vous permet d'éloigner l'antenne de votre tête

2/ Vous voulez continuer à téléphoner en voiture, aucun problème, le kit piéton vous permet de téléphoner les mains sur le volant

3/ Vous voulez continuer de recevoir vos appels tout le temps, aucun problème, le kit piéton vous permet de téléphoner même pendant l'amour (le mode vibreur est fortement conseillé en usage alternatif)

Bref, désormais on téléphone n'importe où, tout le temps, n'importe quand. Les premiers "kitté piétons" laissaient le téléphone dans la poche, mode vibreur, décrochage automatique et oreillette en place. Résultat, il n'est pas rare de discuter avec une personne et sentir la conversation tout d'un coup "déraper": c'est l'effet kit piéton: elle a reçu un appel, continue de vous fixer du regard, et répond à son interlocuteur.

Alors la parade c'est devenu: Le téléphone objet/bijou, couplé avec le "kittage piéton" et le mode vibreur: Le téléphone se porte autour du cou, bien visible, très visible, avec plein de couleur quand il sonne ou quand on appelle.. Ca scintille de partout, impossible pour la personne en face de ne pas savoir que vous n'êtes plus disponible pour continuer la conversation... Mais bon, ça ne suffisait pas encore.

Le téléphone autour du cou à été repris par les loulous de balieue, avec leurs joggings et tout le tremblement qui va avec. Pour les Bobos parisiens, ça ne suffisait toujours pas. Il fallait marquer la différence.

Donc est arrivé le téléphone / Pocket PC / kitté piéton / Mode Vibreur.... Mais là se pose un autre problème: Il faut de nouveau montrer l'objet, pour bien afficher son statut social ! Alors qu'est ce que fait le Bobo parisien: IL TIENT SON TELEPHONE A LA MAIN !!!!! avec toujours le kittage piéton. Ce qui fait que dans le train, le métro, etc ou le bobo parisien se trouve en situation assise, le téléphone se retrouve régulièrement au niveau du bassin....

A quand le cancer de la bitte ou des ovaires causé par le téléphone ? 

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Commentaires
N
Express, je ne sais pas à qui m'adresser, alors j'écris ici. Je suis désespérée. Je suis en train de mourir, mais personne ne le sait. J'ai la frousse, j'ai tellement peur que ça m'empêche de vivre pleinement encore ces derniers moments. Je claque tout mon pognon, et personne ne se demande pourquoi, même si personne ne manque de me réprimander, "pour la forme" (vu que tout le monde en profite...). Je couche à droite à gauche et mon amoureux en titre me laisse faire. Alors que je fais ça pour le forcer à rompre avec moi, avant qu'il soit trop tard, tu comprends. J'ai envie d'en finir tout de suite. Je suis si fatiguée. Trop pour pleurer même. Je voudrais demander pitié, mais je ne sais pas à qui.
T
très bien senti !<br /> moi non plus je ne peux plus voir en peinture les parisiens, leurs manières, leur condécendance, etc... attention au cancer de la connerie, ça pourrait toucher du monde ;-)<br /> <br /> http://litterature.canalblog.com
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